La voiture électrique ou électrifiée peut répondre à vos besoins de mobilité individuelle. Cela demande très peu d’adaptation. Mais est-ce vraiment écologique? C’est souvent la question qui est posée, notamment en raison de la présence du pack de batteries réputé comme fort polluant. Rassurez-vous: oui, la voiture électrique est vraiment écologique. Et voici pourquoi et comment optimiser ses avantages.
La voiture électrique est aujourd’hui vue comme la solution pour réduire drastiquement l’empreinte carbone ainsi que les rejets de polluants atmosphériques de nos déplacements individuels. Quelles sont les conditions nécessaires pour l’utiliser au quotidien et réduire son empreinte écologique? On fait le point, mais en vous rassurant d’emblée: oui, la voiture électrique est bel et bien plus écologique.
1. Conduire «électrique»
Il est utile de pouvoir charger votre voiture électrique quotidiennement (ou presque). Si cela n’est pas possible à votre domicile, il peut être possible de le faire au travail ou sur une borne publique «lente». Le réflexe en conduite électrique est en tout cas de se brancher régulièrement. Pour les trajets un peu plus longs, cela demande une petite anticipation. Mais la multiplicité des bornes et l’évolution des installations d’infrastructure adaptée facilitent chaque jour un peu plus les trajets en voiture électrique ou électrifiée. Il existe de nombreux modèles qui peuvent sans problème parcourir plus de 2h30 de trajet autoroutier. La pause «repos» obligatoire toutes les 2 heures se transformera donc en pause recharge. La manière de rouler en voiture électrique permettra aussi d’optimiser son empreinte. Vous roulez vite et/ou de manière hachée? Vous consommerez plus d’électricité et réduisez la durée de vie de votre batterie puisque vous induirez davantage de cycle charge/décharge. À l’inverse, adoptez une conduite souple et dans le respect des règles pour voyager plus loin, et pour réduire encore l’empreinte tout en allongeant la durée de vie de votre batterie qui, ne l’oublions pas, constitue toujours le plus gros coût environnemental du VE. Il est également important de comprendre les différents modes de conduite, et notamment celui «à une pédale», pour profiter de la régénération au freinage. En électrique aussi, en réduisant la consommation, vous réduirez votre empreinte écologique.
2. Envisager le cycle global de la voiture électrique
Les détracteurs de la voiture électrique avancent que celle-ci ne serait pas écologique en raison de sa batterie, gros élément polluant de ce nouveau modèle de mobilité. Une chose est certaine: il n’est pas de produit qui ne laisse pas une empreinte sur la planète, quel qu’il soit. On peut prendre l’exemple d’un jouet en bois. Est-il écologique? Plus qu’un jouet en plastique probablement. Mais il laissera tout de même aussi une empreinte qui découlera de l’abattage d’un arbre, de l’usage de machines électriques pour sa fabrication, de l’usage de peintures et de solvants pour le traiter, du transport pour son acheminement... Cet exemple montre qu’il ne faut pas se focaliser sur un seul élément pour tirer une conclusion, mais sur un cycle global: la production, l’utilisation et le recyclage. Il en va de même pour la voiture électrique. Certes, il est vrai que la batterie constitue le coût carbone le plus important d’un VE (3/4), mais il est bien moins élevé qu’on ne le pense. Les voitures électriques remboursent leur «dette carbone» issue de la production de la batterie en un peu plus d’un an tandis qu’elles économisent aussi 30 tonnes de CO2 sur leur durée de vie par rapport à une voiture thermique. L’impact de la batterie sera d’autant plus réduit lorsque les branchements de recharge sont effectués de manière écoresponsable, en évitant les recharges rapides superflues et en optimisant l’usage d’électricité verte.
3. Opter pour de l’électricité verte
Il va de soi que le niveau d’écologie d’une voiture électrique dépendra aussi étroitement de la nature de l’électricité que l’on stocke dans sa batterie. En toute logique, il faut qu’elle soit la plus verte possible. On choisira donc son contrat en connaissance de cause. L’investissement dans un équipement photovoltaïque, éventuellement associé à une borne intelligente et à une batterie tampon, est également une option intéressante pour rouler «vert». La question de l’empreinte des batteries peut aussi être abordée. Les normes environnementales chinoises ne sont pas les mêmes que les Européennes. Lors de l’achat d’une voiture électrique, renseignez-vous sur le lieu de fabrication et ses conditions (usine neutre en CO2?). Cette approche permet d’encore mieux optimiser la chaîne vertueuse de la voiture électrique. Notons aussi que les batteries possèdent aujourd’hui des filières de recyclage très développées: elles peuvent être réutilisées (20 ans) comme batterie domestique (maison) tandis que leur recyclage ne laisse que peu de matières premières non réutilisables (10kg sur une batterie de 300kg).
4. En hybride rechargeable: adoptez la «geo-fencing attitude»
Pour ceux qui roulent en voiture hybride rechargeable, il y a aussi moyen d’optimiser son empreinte CO2 ainsi que les rejets polluants. Chargez votre voiture dès que possible et tentez par tous les moyens de rouler à l’électricité pour ramener votre consommation de carburant à (presque) zéro. C’est tout à fait possible: la majorité des hybrides rechargeables parcourent aujourd’hui une bonne quarantaine de kilomètres à la seule force électrique. Et les déplacements quotidiens moyens d’un Européen n’excèdent cette limite... De plus, ces voitures sont plus faciles à charger sur une «simple» prise murale. Pensez aussi à bien programmer votre GPS et à utiliser toutes ses fonctionnalités. Souvent, plusieurs options permettent d’activer automatiquement le mode électrique lorsqu’on pénètre dans des zones urbaines. Ce «geo-fencing» pour identifier les centres urbains est parfois automatisé sur les modèles les plus récents. À utiliser sans modération étant donné que les concentrations en polluants y sont plus importantes...