Point de départ

  • Les ventes de voitures électriques ralentissent en Europe. Un phénomène accéléré par la disparition d’incitants à l’achat dans de nombreux pays
  • Au niveau national, la Belgique est un très bon élève parmi les différents acteurs européens. Et pour cause, notre pays est déjà en conformité avec les objectifs CO2 définis par l'Europe
  • Après 2 mois en 2025, 33% du marché des voitures neuves en Belgique est composé de voitures 100% électriques, principalement grâce aux voitures de société
  • A l’inverse, en Europe, la part de marché des voitures 100% électriques était de 14% en 2024
     

Comment expliquer cette décision?

1/ On constate au niveau européen qu’avec la disparition des incitants à l’achat, les clients particuliers semblent ne pas être encore totalement convaincu pour opter pour une voiture électrique;

2/ Au niveau de l’infrastructure de recharge, il existe encore des déserts en différents endroits d'Europe. Cette réalité sera améliorée dans 2 à 3 ans. L’écosystème qui entoure l'électromobilité doit aller de pair avec le produit automobile. En Belgique par contre, l'infrastructure de recharge est plutôt bien développée (surtout en Flandre), ce qui se reflète dans les ventes de voitures électriques, principalement auprès des clients professionnels;

3/ Il existe actuellement 370 modèles de véhicules électriques à batterie sur le marché européen, dont 16 modèles dont le prix est inférieur à 30.000 euros. Il est indéniable que le secteur automobile a effectué sa part du travail;

4/ Le client particulier doit désormais être convaincu par :

a/ des incitants au financement à l'achat d'un véhicule électrique (déduction à l’IPP, crédits verts à bas taux d’intérêt, TVA réduite comme en Norvège,...) 

et 

b/ en rassurant et en facilitant l’utilisation des véhicules électriques. Quelques mesures qui pourraient faciliter cette adoption de la voiture électriques par les particuliers seraient : un stationnement gratuit en rue, la possibilité d'utiliser les couloirs de bus en dehors des heures de pointe, une garantie sur la durée de vie de la batterie,... etc

Est-ce une bonne nouvelle pour le secteur automobile ?

Sans adaptation de l’échéance 2025 initialement fixée par l’Europe, les constructeurs pourraient être amenés à payer des pénalités estimées à environ 16 milliards d'euros pour l'ensemble du secteur. 

Même si les pénalités ne seraient dues qu'après 2025, les entreprises devraient quand même procéder à des règlements financiers, ce qui signifie que cet argent ne pourrait pas être réinvesti utilement dans l’emploi et la recherche et développement sur le sol européen.

Par ailleurs, il est important de préciser que les objectifs initiaux en matière de décarbonation, soit une commercialisation exclusive de voitures zéro émissions à partir de 2035, demeurent actuellmeent inchangés. Néanmoins, la Commission européenne pourrait préparer dès fin 2025 la "clause de revoyure" de l'objectif de ventes 100% électriques pour l'industrie automobile, prévu pour 2035.

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