Partager
Le premier semestre 2023 s’est refermé sur une note positive pour les principaux marchés de véhicules qui composent le parc roulant belge. Voitures, deux-roues motorisés ainsi que véhicules utilitaires légers et lourds annoncent tous des résultats supérieurs à ceux qui étaient les leurs au terme du premier semestre 2022. Mieux : les deux-roues motorisés et véhicules utilitaires lourds de plus de 16 tonnes affichent des résultats supérieurs à ceux du marché moyen envisagé depuis 2014. Côté automobile, l’électrification poursuit sa percée galopante au bénéfice d’émissions moyennes des voitures neuves qui n’ont jamais figuré à un niveau aussi faibles.
Depuis août 2022, les immatriculations mensuelles belges de voitures neuves affichent sans discontinuer des résultats en légère progression. Des améliorations enregistrées au rythme de la reprise de la production et des livraisons de commandes antérieures. En juin, cette progression a connu une vive accélération pour faire de ce mois le 5e meilleur mois de juin depuis 2010.
Avec 264.475 voitures neuves immatriculées entre le 1er janvier et le 30 juin, le premier semestre 2023 fait mieux que lors de la période 2020 – 2022 mais demeure de plus de 11.000 unités (-4,1%) en deçà du marché moyen mesuré depuis 2014.
Durant ce premier semestre, 176.321 voitures neuves ont été immatriculées par des clients professionnels, contre 88.154 par des clients particuliers. Concrètement, ce sont très exactement 2 immatriculations de voitures neuves sur 3 (66,6%) qui sont à mettre à l’actif des professionnels, les particuliers ne représentant plus qu’un tiers du marché des voitures neuves.
Favorisées par l’évolution de fiscalité sur les voitures de société à compter du 1er juillet 2023, les immatriculations de voitures neuves équipées de motorisations hybrides n’ont de cesse de gagner du terrain au détriment des motorisations traditionnelles. Derrière la motorisation essence qui compose 45,8% du marché (-3,1% Vs 2022), l’hybride (PHEV & HEV) se positionne au deuxième rang avec 26,8% de parts de marché (+3,1%). La motorisation diesel n’en finit pas de perdre des parts de marché, s’établissant désormais à 10,1% (-6,3%) tandis que la motorisation électrique (BEV) progresse dans des proportions semblables avec désormais 16,5% de parts de marché (+6,2%).
Il convient toutefois de noter que les voitures (de société) équipées d'un moteur PHEV, ainsi que plusieurs modèles HEV, devraient rester attractifs même après le 1er juillet, à la suite d'une modification in extremis du calcul de la contribution CO2 pour les voitures de société, qui s'avère moins désavantageuse pour les voitures à faibles émissions de CO2.
Enfin, les immatriculations de voitures électrifiées et de motorisations chargeables via une prise de courant progressent dans les mêmes proportions : +9,3% dans les deux cas.
Les particuliers restent attachés à l'essence
Le marché des clients particuliers (soit un tiers du marché global) reste très majoritairement articulé autour de la motorisation essence, qui concentre à elle seule près de 70% des parts de marché auprès des particuliers.
La motorisation hybride auto-rechargeable (HEV) se place désormais au second rang des motorisations privilégiées par les particuliers, devant la motorisation diesel et la motorisation 100% électrique (BEV).
Un marché professionnel de plus en plus équilibré
L'ensemble des motorisations électrifiées représente 53,5 % du marché professionnel (qui constitue les deux tiers du marché total), avec une prédominance des hybrides rechargeables (PHEV). Si l'on considère toutes les motorisations séparément, l'essence reste le choix préféré, même parmi les clients professionnels, avec une part de marché de 34,6 %.
Si les professionnels s'orientent massivement vers les motorisations (partiellement) chargeables via une prise de courant (PHEV et BEV) pour lesquelles ils représentent plus de 90% des clients, il en va différemment pour les clients particuliers qui, en matière d'électromobilité, continuent de favoriser les motorisations auto-rechargeables (full hybrides) HEV.
Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves en chute libre
Effet collatéral d'un marché largement dominé par une clientèle professionnelle qui favorise de plus en plus les motorisations électriques et hybrides, les émissions de CO2 moyennes de voitures neuves immatriculées sur le marché belge atteignent désormais un plancher historique : 90gr/km. Il s'agit d'un recul de -14,3% par rapport à 2022. Envisagé depuis 2010, alors que le test d'homologation des voitures neuves était pourtant moins strict qu'actuellement, ce recul s'établit à -33,2%.
Du côté des marques, BMW a été le constructeur le plus plébiscité tant sur l'ensemble de la Belgique qu'en Flandre, tandis que Dacia, qui place trois modèles différents dans le Top 5 régional, a été la marque privilégiée par les automobilistes wallons. À Bruxelles, c'est Peugeot qui a immatriculé le plus de voitures neuves au cours du premier semestre.
Au niveau des modèles, le Volvo XC40 a été le plus immatriculé tant sur l'ensemble de la Belgique qu'en Flandre et à Bruxelles tandis qu'en Wallonie, c'est le Dacia Sandero qui a été le plus immatriculé au cours du premier semestre.